Restons donc dans le cadre du débat.
Plus il y aura de possesseurs de l'arme atomique, plus le risque d'un conflit généralisé aux conséquences irréparables sera grand. Surtout, et je veux insister sur ce point, la diminution du risque se joue parallèlement sur deux tableaux : la lutte contre la prolifération et le combat en faveur du désarmement.
Sur ces deux plans, la France est dans une position irréprochable. Elle le sera encore plus lorsque nous aurons adopté ce texte. Néanmoins, nous ne devons en aucun cas baisser la garde en matière de dissuasion nucléaire, car il y a un seuil en dessous duquel la capacité de dissuasion perd toute crédibilité.
Cela est d'autant plus vrai que la France possède seulement 350 ogives nucléaires alors que les États-Unis et la Russie en détiennent près de 5 000. Certains estiment que notre pays devrait aller plus loin en la matière, alors que nous sommes dans les clous en ce qui concerne nos engagements internationaux. Aller plus loin serait irresponsable. Avant de demander à la France de s'engager plus encore, il faut que les pays qui possèdent plusieurs milliers d'ogives fassent un effort significatif.