Je n'ai pas étudié de près cette question délicate mais les images de la guillotine ou au moins du couperet, souvent employées, à tort ou à raison, ne rendent pas service à la discipline. Ce n'est d'ailleurs pas le seul grief à son encontre. L'un de ceux que nous entendons le plus est de nature pédagogique : beaucoup de gens nous racontent qu'ils étaient nuls en mathématiques et se plaignent d'avoir été traumatisés par un professeur trop dur à leur égard. La sévérité de la notation et des relations contribue à donner à la discipline l'image négative dont elle pâtit.
Pour rendre la discipline moins sévère et moins désagréable à la base, nous devons beaucoup progresser. Des méthodes, que je juge mauvaises, ont consisté à réduire le volume d'exercices ou à fournir aux élèves des recettes, à leur livrer les exercices clés en main. Je considère qu'il faut faire précisément le contraire : d'une part, donner beaucoup d'exercices pour familiariser les élèves et, d'autre part, éviter de leur livrer le savoir clé en main car l'on comprend en découvrant soi-même, pas en se faisant servir des choses toutes faites. En revanche, il convient d'encourager et de prendre son temps, de s'appliquer à rendre les mathématiques familières, voire ludiques, sans négliger pour autant le travail, pourvu qu'il se fasse dans la bonne humeur.