Monsieur le député, depuis dimanche après-midi, le gouvernement irlandais a soumis un plan de redressement budgétaire qui porte, sur une période de quatre ans, sur 15 milliards d'euros, avec 6 milliards de réduction du déficit pour l'année 2011. Au regard de la taille du budget de l'Irlande, de la taille de ce pays et de sa population dont le courage est bien connu, l'effort engagé par le peuple irlandais pour redresser ses finances publiques est considérable. Nous ne pouvons que féliciter ce gouvernement du courage avec lequel il fait face à cette crise à la fois financière et immobilière, aggravée de surcroît par la défiance des investisseurs internationaux à refinancer la dette irlandaise alors que les banques elles-mêmes sont en très mauvaise situation.
Dans ce contexte, la France se montrera totalement solidaire du mécanisme mis en place puisque, au-delà de l'effort budgétaire requis, l'Irlande a, dimanche après-midi, sollicité l'assistance conjointe de l'Union européenne sous forme de la mise en place des deux mécanismes existants, et du Fonds monétaire international en liaison avec la Banque centrale européenne. Tous les membres de la zone euro montreront la même solidarité. J'ajoute que la Grande-Bretagne et la Suède ont décidé, à titre bilatéral puisqu'elles ne font pas partie de la zone euro, de consentir chacune un prêt respectivement de 8 milliards et de 1 milliard d'euros pour venir en soutien de l'État irlandais.
L'assistance européenne et internationale s'inscrit dans un programme de réformes de fond, de réformes structurelles qui porteront notamment sur le secteur bancaire. À cet égard, un fonds de recapitalisation, qui permettra à l'État irlandais de prendre des parts très importantes dans les trois grands établissements irlandais, permettra la contrepartie de cette demande d'assistance. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)