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Intervention de Patrick Roy

Réunion du 19 décembre 2007 à 15h00
Pouvoir d'achat — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Roy :

Je m'étonnais de votre absence lors de la discussion d'un texte tellement important, monsieur le ministre ! Je suis désolé, mais je ne pourrai pas vous résumer tout ce qui a été dit jusqu'à présent !

Mon deuxième motif d'étonnement a été de constater, hier soir, que la majorité parlementaire était partie festoyer alors que nous avions entamé l'examen de ce texte si important. (Protestations sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)

L'opposition s'étant retrouvée majoritaire, il a fallu appeler en urgence quelques députés de la majorité entre le fromage et le dessert.

Heureusement, l'opposition, elle, est présente ! Il semble que nous soyons les seuls à entendre le peuple gronder. (Rires et exclamations sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)

Tous les indicateurs le montrent : la vie est de plus en plus difficile. Certes, vous n'êtes pas responsables de tout – je pense notamment à la hausse du prix de l'énergie – mais l'augmentation des prix touche tous les secteurs de la vie quotidienne : produits alimentaires de base, fruits et légumes, hausse des loyers – dans laquelle vous avez une grande part de responsabilité. Et comme si ce n'était pas suffisant, vous décider d'en remettre une couche et d'imposer encore davantage les plus faibles avec cette taxe sur les malades que constitue la franchise médicale. Cette nouvelle taxe, je ne la digère pas, car ce sont encore les plus humbles qui vont être touchés ! Même les victimes de l'amiante n'y échapperont pas ! Et je ne parle pas des promesses non respectées, par exemple celles concernant les petites retraites.

Ce texte appelle deux critiques majeures. Tout d'abord, il semble que nous soyons entrés dans une nouvelle ère où il n'y aura plus d'augmentations de salaire, puisque le Gouvernement affirme sans relâche que, pour gagner plus, il faut travailler plus. Le travail lui-même ne sera plus revalorisé et, pour augmenter son salaire, il faudra travailler plus, que ce soit le soir ou le week-end. Bientôt, on nous incitera à travailler durant la cinquième semaine de congés payés – si ce n'est l'ensemble des congés payés ! Or, si le Gouvernement rechigne à revaloriser le travail, les plus riches, eux, parviennent à gagner beaucoup plus sans travailler plus. Bel exemple de justice sociale !

Par ailleurs, nous avons affaire à un texte d'exclusion, qui ne s'adresse qu'à une partie extrêmement réduite de la population.

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