Les critiques que nous adressons à votre proposition s'en trouvent ainsi confortées. Elle est inacceptable pour la profession, monsieur Bloche. Elle remet en cause, par l'idée même de responsabiliser les rédactions, l'un des piliers du statut de journalistes français : la clause de conscience ne pourrait plus s'appliquer puisque les rédactions seraient elles-mêmes responsables de la ligne éditoriale. Cet effet pervers de votre proposition vous a-t-il vraiment échappé ?
En auditionnant les patrons de presse, vous avez pu constater que votre première mesure suscite l'opposition de tous les responsables d'entreprises de presse, qui y voient une grave limitation de leur pouvoir.