Depuis plus de deux mois, des millions de compatriotes manifestent contre la réforme des retraites. Le 26 octobre dernier, une grève générale a éclaté dans les Antilles pour l'emploi et le pouvoir d'achat. En Guadeloupe, à l'appel du LKP, elle fut très suivie.
Pourtant, le Gouvernement continue de nier l'existence du LKP et oublie les engagements contractés à la suite d'une grève générale magistrale. Vous êtes responsable de l'impasse actuelle en Guadeloupe en cherchant à discréditer le LKP et en ne reconnaissant pas sa légitimité. Le LKP n'est pas un ennemi ; ce collectif est soutenu par le peuple travailleur d'outre-mer et au-delà. Personne ne peut en douter, surtout s'il se réclame de la démocratie et de la défense des valeurs républicaines.
Ce collectif unitaire et solidaire est un laboratoire, un outil efficace pour lutter contre la pwofitasyon ; il pourrait faire tache d'huile en métropole.
Aussi, j'exige le respect des accords du 4 mars 2009.
Sortons du capitalisme par le haut, faisons preuve d'une fermeté aussi grande qu'au moment du Front populaire, du Conseil national de la Résistance ou encore de mai 1968.
Je vous demande si vous comptez donner des instructions au préfet de la Guadeloupe pour que la commission de suivi des accords soit réunie, conformément à l'article 165 du protocole.
Comme pour les retraites, vous pouvez en être sûr, la lutte continuera jusqu'à un changement de politique. (Quelques députés du groupe UMP entonnent le début de l'Internationale.)