Monsieur le député, je vous remercie d'avoir mis en perspective l'effort important d'inflexion en matière de finances publiques opéré par ce budget.
Cet effort est lié aux conséquences de la crise économique puisque nos recettes se sont effondrées. Nous avons donc été amenés à définir une stratégie qui s'inscrit dans la durée. Alors même que nous discutons du projet de loi de finances pour 2011, nous développons une programmation des finances publiques pour les trois années à venir.
Le Gouvernement a ainsi un objectif intangible, voulu par le Président de la République : le passage du déficit public, l'année prochaine, de 7,7 % à 6 % de notre richesse nationale, ce qui représente un effort de 40 milliards d'euros. Ce déficit doit ensuite atteindre 4,6 %, en 2012, et 3 % l'année suivante. Autrement dit, le niveau de déficit, en 2013, sera le même que celui enregistré avant la crise.
Nous allons encore au-delà puisque nous nous fixons pour objectif d'atteindre en 2014 un déficit de 2 % par rapport au PIB. En réalité notre but est de parvenir, à terme, soit en 2016 ou 2017, à l'équilibre budgétaire, à l'instar de nos amis et voisins allemands. Il s'agit d'un élément incontournable, compatible avec la relance de la croissance et de la confiance, indiscutable et indispensable dans la volonté d'harmoniser nos politiques économiques budgétaires et fiscales, notamment avec l'Allemagne. C'est tout simplement, comme l'a dit le Premier ministre à de nombreuses reprises, une question de souveraineté.
Cet objectif structure la colonne vertébrale de ce budget ; il donne à la représentation nationale l'occasion d'animer de manière assez vigoureuse et vertueuse ce débat budgétaire au service des Français. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP et du groupe NC.)