Monsieur le Premier ministre, comme vous ne voulez pas répondre sur l'avenir, peut-être accepterez-vous de répondre sur le passé.
Il y a trois ans et demi, alors que vous aviez été nommé Premier ministre pour la première fois, vous aviez annoncé, dans une déclaration publique, honnête et en même temps très sévère pour votre prédécesseur, que la France était en faillite. Il est vrai que, à cette époque, le déficit budgétaire était de l'ordre de 3 % du PIB ; il est à présent de 7,5 %.