Mon département, le Gard, est couvert à moitié de forêts. Depuis quinze ans, avec la crise de la viticulture, cette surface a augmenté de 20 %. Les élus du Parc national des Cévennes et de son aire d'adhésion ont déposé une demande de classement de la zone Causses-Cévennes au patrimoine mondial de l'UNESCO. Le développement de l'agropastoralisme est un atout important pour cette zone. Les communes veulent valoriser des ceintures vertes et protéger leur foncier non bâti. Nos exploitations comptent deux à trois cents hectares de pâturages et nos bergers entretiennent et surveillent de grands espaces, ce qui y limite considérablement les risques d'incendies. L'installation d'un élevage de chèvres vaut l'équivalent de dix heures de Canadair ! L'ONF participe activement à tous les programmes de surveillance incendie. Comptez-vous accroître les partenariats avec les communes et les agriculteurs pour l'entretien des paysages et le maintien des populations rurales ?
Je me joins par ailleurs à la question de Mme Massat au sujet du climat social au sein de l'ONF et des suppressions d'emplois. Enfin, et alors que le budget pour 2011 de l'agriculture fait la part belle au développement de l'énergie bois, pensez-vous que l'externalisation de la production et les réductions de personnel soient les voies les plus indiquées pour gérer durablement nos forêts et maintenir l'emploi en zone rurale ?