Je remercie Mme Boulestin pour ce rappel en effet important, un jeune souhaitant aujourd'hui embrasser cette profession devant se préparer à un véritable parcours du combattant, à une longue période de précarité et à de faibles rémunérations.
Monsieur Grosperrin, ma proposition de loi est en tout cas politiquement neutre puisqu'elle ne concerne en rien les relations entre le « quatrième pouvoir » et les trois autres.
En outre, j'ai invité les patrons de presse – que nous avons tous auditionnés – à s'interroger sur les réponses faites par les Français aux sondages relatifs au degré de confiance qu'ils accordent aux médias : ils y verront qu'à partir du milieu des années 90, la défiance a crû. Le vote de cette proposition, en garantissant l'indépendance des rédactions, contribuerait à restaurer la confiance dans la presse, rendant ainsi service à des entreprises qui se lamentent souvent de l'érosion de leur lectorat – ce indépendamment de la concurrence d'internet et de la crise structurelle dont M. Françaix nous a souvent entretenus fort à propos.
Cette proposition vise donc à faire en sorte que les journalistes puissent faire leur travail en toute indépendance mais, également, à mettre en place une manière de « label » quant à la qualité de l'information, dont profiteraient l'ensemble des entreprises de presse. Il s'agit par conséquent d'une démarche qu'on peut qualifier d'intérêt général.