Monsieur Hunault, le Gouvernement est tout entier aux côtés des éleveurs. Il connaît leur situation difficile et il n'accepte pas que les prix à la production ne cessent de baisser quand le consommateur, mois après mois, paie sa viande toujours plus cher. (Applaudissements sur les bancs du groupe NC.)
Face à la situation de crise que nous connaissons actuellement, notamment le blocage des abattoirs, j'ai réuni l'ensemble des acteurs de l'interprofession bovine ce matin au ministère de l'agriculture et leur proposer un plan de sortie de crise en trois points, qu'ils ont accepté.
Premier point : le relèvement des prix à la production. Il n'est pas acceptable que le revenu des producteurs bovins continue de baisser, ni que les prix à la consommation continuent à grimper avec un kilo de viande à 15 ou 17 euros sur les étals alors qu'il a été payé 3 euros au producteur, qu'il soit du Centre, de Loire-Atlantique ou ailleurs. (Applaudissements sur les bancs des groupes NC et UMP.)
Deuxième point du plan de sortie de crise : je souhaite que l'interprofession se réunisse enfin au complet et que certains acteurs qui pratiquaient la politique de la chaise vide reviennent à la table de négociation. C'est ce qu'ils ont accepté ce matin. Nous pourrons alors traiter de l'ensemble des questions qui concernent la filière, que ce soit la meilleure valorisation des races à viande, Salers, Blonde d'Aquitaine et toutes les autres, qui font notre fierté, la contractualisation ou la meilleure valorisation du travail des éleveurs.
Troisième point accepté par l'interprofession : nous pourrons disposer, dès la fin de l'année 2010, d'un premier rapport de l'Observatoire des prix et des marges portant exclusivement sur la formation du prix dans le domaine de la viande bovine, afin qu'une nouvelle fois, les producteurs soient mieux rémunérés et que leur travail soit reconnu à sa juste valeur. (Applaudissements sur les bancs des groupes NC et UMP.)