Mon collègue Dino Cinieri s'associe à cette question. Vous avez dit, monsieur le ministre, de bien belles choses sur la mémoire. Le budget que vous défendez avec passion et conviction est l'honneur d'une société digne, qui met l'humain au coeur de l'action. En traitant de mémoire, de solidarité et de reconnaissance, il s'adresse aussi à la jeunesse. Il est important d'amener les collèges et les lycées aux monuments aux morts. Il est important que les jeunes puissent, grâce aux anciens combattants, sentir que la mémoire permet de construire le présent.
Il s'agit donc d'un budget essentiel et si la réunion publique d'aujourd'hui est loin de se tenir en catimini, selon l'expression malheureuse d'un de nos collègues, je regrette tout de même qu'elle ne se tienne pas dans l'hémicycle, lieu du débat démocratique. Le symbole est important.
Dans un contexte budgétaire difficile, duquel chacun doit prendre sa part, il est normal que les crédits des anciens combattants diminuent : ils ne font que suivre la démographie. Un budget qui resterait constant, comme certains le réclament, deviendrait vite absurde. En revanche, il faut remplir les engagements qui avaient été pris. Comment arriverons-nous aux 48 points avec une augmentation d'un seul point cette année ? Porter d'une part l'allocation différentielle des veuves, qui ne sont pas très nombreuses, au seuil de pauvreté, d'autre part la rente mutualiste à 130 points me semblent des objectifs essentiels. Faisons le maximum d'efforts pour ce budget, qui est l'honneur d'une société digne.
Je me souviens avoir expliqué à des jeunes de 30 ou 35 ans qui portaient une revendication que l'on n'avait des droits spécifiques que lorsqu'on était dans une situation spécifique. Qui est plus fondé à le faire que les anciens combattants, au titre de leur don de soi, de leur temps et de leur santé ? Il s'agit donc d'un budget essentiel.
Les anciens combattants, monsieur le ministre, sont très attachés à leur office, l'ONACVG, dont la pérennité mérite d'être réaffirmée une fois de plus. Pouvez-vous les rassurer sur son avenir ?