Je voudrais attirer l'attention du Gouvernement sur les difficultés que nous rencontrons dans les ports de pêche pour financer la formation de nos équipages. Avec la crise, celle-ci est primordiale pour maintenir des activités maritimes sur notre littoral.
La loi de modernisation de l'agriculture et de la pêche qui réorganise la profession est susceptible de redonner à nos jeunes, inquiets de leur entrée dans la vie active, l'espoir de trouver dans la carrière de marin pêcheur un profil d'avenir, espoir que partagent leurs familles, soucieuses de l'avenir de leurs enfants, et les professionnels qui envisagent la reprise de leur entreprise de pêche par une relève compétente. La formation des jeunes marins est, avec les compétences technologiques, déterminante pour maîtriser les lois de la mer. La crise de la pêche a entraîné un vieillissement de nos équipages.
Nos écoles de pêche de statut privé soutenues par les professionnels forment des élèves dans le cadre de la formation initiale classique et offrent une seconde chance à ceux qui suivent une formation continue et qui reçoivent les aides matérielles qui leur sont indispensables. Les écoles de pêche de statut privé, financées par l'État, la profession et les collectivités territoriales, sont organisées en associations et reçoivent un agrément de l'État qui verse aux élèves une rémunération par le biais de l'Agence de services et de paiement. Or celle-ci n'est pas intervenue, si bien que les stagiaires risquent d'abandonner une formation pourtant indispensable.
Madame la secrétaire d'État, pouvez-vous nous assurer que les fonds nécessaires à la survie de nos écoles seront débloqués à l'occasion de ce budget et versés dans les meilleurs délais ? Cet argent doit rester la priorité dans le budget de la formation des futurs marins !