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Intervention de Michel Mercier

Réunion du 3 novembre 2010 à 16h15
Commission élargie : commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire, commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Michel Mercier, ministre de l'espace rural et de l'aménagement du territoire :

Qu'en savez-vous ? Peut-être m'arrive-t-il de lui parler…

Quoi qu'il en soit, dans une République décentralisée, l'État et les collectivités locales doivent collaborer, ce qui n'empêche pas chacun de mener ses politiques librement, comme il l'entend.

Michel Heinrich m'a interrogé sur la liaison entre les deux TGV. Outre qu'Épinal est une belle ville, qui fait beaucoup de choses, je suis convaincu qu'il faut désenclaver la Lorraine et les Vosges, en particulier pour l'industrie textile qui y reste implantée : constituée surtout de filatures de tissus plats, elle a besoin de travailler avec d'autres régions pour transformer et anoblir sa production. Il est donc clair que la Lorraine doit être reliée au Sud de l'Europe. Sur ce dossier, nous avons fait valoir des observations dans le cadre du SNIT – schéma national d'infrastructures de transport –, placé sous l'égide du ministère de l'écologie et qui, je le rappelle, doit faire l'objet d'un débat au Parlement.

Les PER constituent un vrai succès. Il s'agit d'un excellent outil, permettant à des gens qui ne se connaissaient pas de travailler ensemble. Pas moins de 454 dossiers – c'est énorme, c'est la première fois qu'il y en a autant – ont été présentés pour la deuxième vague, avant le 20 octobre, date limite de dépôt. Cela montre combien les élus locaux apprécient cet outil. Les crédits des PER sont naturellement en hausse : outre la mobilisation du FNADT – le fonds national d'aménagement et de développement du territoire –, d'autres ministères interviendront pour les financer et les crédits européens seront accrus.

Je voudrais rassurer M. Martin-Lalande et Mme Quéré, qui ont exprimé une série d'inquiétudes à propos de la téléphonie mobile et des zones blanches. Le problème est réel. Il faut commencer par recenser les zones blanches afin d'en acquérir la meilleure connaissance possible. Ensuite, il faudra mettre un terme aux politiques brouillonnes : trop souvent, quand il est nécessaire d'installer un pylône, c'est justement à un emplacement où c'est interdit… Un « Grenelle des antennes » a été évoqué, j'avoue que je n'en avais pas connaissance ; j'imagine qu'il est animé par le ministère de l'écologie et le secrétariat d'État chargé de l'économie numérique. Mon ministère n'y est pas associé, mais, s'il dégage des solutions, tant mieux. Honnêtement, tout le monde veut avoir accès à la téléphonie mobile mais refuse l'aménagement de mâts pour la transmission des ondes ; dans la vie, il faut savoir ce que l'on veut. Les scientifiques n'ont jamais trouvé de choses précises, il faut maintenant avancer assez vite. Pour régler ce problème des zones blanches, j'attends beaucoup, je le répète, des décisions qui seront prises à propos du dividende numérique de la téléphonie de quatrième génération.

Vous l'avez tous constaté – mais j'insiste car M. Chanteguet a oublié de le relever –, rien n'a été demandé aux collectivités locales pour financer le déficit des trains d'aménagement du territoire.

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