Je lis avec faveur cet amendement, mais je veux faire remarquer que les conditions imposées aux télévisions privées sont telles que même une aide de 200 000 euros sur trois ans, soit environ 63 000 euros par an, sera tout à fait insuffisante. Le bassin économique étant très étroit, les recettes publicitaires ne pourront assurer la rentabilité les télévisions privées à raison de deux opérateurs par île.
En Martinique, ATV vient de déposer son bilan et il n'y aura pas d'aides. En Guyane, il n'y a pratiquement plus de télévisions privées : la société Amazone Télévision a été autorisée à utiliser les fréquences attribuées par le CSA à une télévision privée dont elle reprend le service. Un premier multiplex va être mis en place aux Antilles, mais je m'étonne, monsieur le président, que les deux chaînes parlementaires – LCP-AN et Public Sénat – aient refusé de figurer dans ce premier bouquet.
Dans la perspective du passage au tout-numérique en novembre 2011, je suis favorable à cet amendement, tout en soulignant d'une part qu'il est insuffisant, d'autre part que nous pourrions peut-être peser pour tenter d'obtenir que les chaînes parlementaires fassent partie de ce premier multiplex.
(L'amendement n° 72 est adopté.)