…tous les ministères – 89 programmes et 27 missions – interviennent en outre-mer, ce qui témoigne du caractère véritablement interministériel de la politique de l'État en ce domaine. Il me semble, monsieur Lurel, que le document de politique transversale a été élaboré à la demande de la représentation nationale.
Mon ministère n'a pas vocation à devenir le gestionnaire unique des crédits en faveur de l'outre-mer ; cela n'aurait pas de sens. Mon rôle est de favoriser la cohérence et la pertinence des interventions, en raison de la nécessité d'effectuer des adaptations et d'apporter des éléments d'analyse et d'évaluation sur les actions menées par l'État dans ces territoires.
Mesdames, messieurs les députés, autant il ne me semble pas concevable que seul le ministre de l'outre-mer gère tous les crédits intéressant l'outre-mer – je l'ai déjà dit l'année dernière devant la représentation nationale –, autant nous devons nous méfier de l'idée selon laquelle nous pourrions traiter les questions de l'outre-mer sans le ministère de l'outre-mer, alors que nous faisons le choix d'apporter une réponse adaptée à chaque territoire, qui se traduit par des évolutions institutionnelles. Demain, avec autant de statuts particuliers qu'il y a de territoires, il faudra, face à cette complexité juridique, savoir encore davantage porter la parole des intérêts de l'outre-mer dans les politiques nationales. (Applaudissements sur de nombreux bancs du groupe UMP.)