Ce coup de rabot du menuisier de Bercy est en contradiction avec la loi Girardin, puisque l'ensemble des activités considérées comme prioritaires – agroalimentaire, tourisme, énergies renouvelables, logement libre et intermédiaire – est touché.
Dernier exemple : après le gel annoncé des dotations aux collectivités, ce sont maintenant les crédits pour l'investissement des collectivités locales qui sont touchés outre-mer.
À l'analyse des chiffres, en additionnant les plus et les moins, je note que la mise en oeuvre de la politique gouvernementale en outre-mer – LODEOM et CIOM réunis – se traduit par une baisse des crédits deux fois plus importante que pour le reste des dépenses de l'État, et qui s'effectue au détriment de l'emploi et du logement.
Ce ne sont pas les quelques actions symboliques qui pourront faire oublier la grande déception de tous ceux qui, comme moi, nourrissaient l'espoir qu'une ultramarine aux responsabilités favoriserait le développement endogène que nous appelons de nos voeux pour nos territoires.
Avant de terminer, je tiens à préciser que nous ne voulons pas tirer avantage du fait qu'une ultramarine occupe le ministère de la rue Oudinot. Nous ne sommes pas des quémandeurs, nous sommes pour l'égalité républicaine.