Certes, il va y avoir une commission, mais il serait intéressant que la ministre s'engage vraiment sur la tenue d'un moratoire, qui serait appliqué jusqu'au collectif budgétaire de juin. Nous pourrions ainsi, tout en interdisant l'utilisation de plus de terres agricoles, créer une dynamique financière qui permettrait aux collectivités locales de bénéficier d'un investissement en retour et de gagner de l'argent tout en répondant à la nécessité impérieuse de modifier le champ de production énergétique du pays.
Madame la ministre, pour conclure, je vous pose deux questions.
Nous, Martiniquais, avons opté, le 24 janvier, pour une collectivité unique. J'ai proposé la mise en place d'une commission tripartite parce je considère qu'il va falloir mener avec vous et le conseil général une négociation extrêmement précise et qui prendra du temps. Il ne faut pas faire une mutation institutionnelle qui soit plombée d'avance. En outre, je rappelle qu'a été voté notre amendement proposant que le Parlement fasse un rapport sur la situation des collectivités locales – communes, départements et régions – qui ont assumé le mal développement de la Martinique pendant très longtemps. Qu'en est-il ?
Alfred Almont et Didier Quentin ont invoqué Césaire et Bernanos – c'est toujours bienvenu – et ont parlé d'espérance. Pour ma part, en raison de la lucidité que nous imposent les circonstances, j'invite ce gouvernement à percer l'écran de la naïveté pour mieux déboucher sur l'avenir et l'action concrète. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)