Je veux ôter quelques doutes sur beaucoup d'entre nous.
Tout d'abord, on ne peut pas douter de la volonté de participation des pays, des départements et des régions d'outre-mer à la réduction du déficit public.
Deuxièmement, on ne peut pas affirmer décemment que ces collectivités sont campées dans un doudouisme budgétaire de complaisance.
Troisièmement, je suis d'accord avec Claude Bartolone pour estimer qu'il va falloir analyser dans le détail la question de la défiscalisation, mais, dans l'immédiat, qui peut dire que celle-ci n'a aucune retombée sur le plan des investissements, de la création d'activité et d'emplois ? Pour ma part, je crois qu'elle en a une. Cela étant, après ce que j'ai entendu, je ne pense pas qu'il faille la défendre bec et ongles ; il faut certainement lui substituer d'autres dispositifs dans certains cas, notamment dans le domaine du logement social.
Je voudrais élargir le débat. M. Folliot m'en a donné l'occasion lorsqu'il a parlé de « métropolocentrisme », car la France se doit en effet de respecter ses différences. Au-delà même des chiffres, le danger est là. Il vient de certaines personnes qui participent au quotidien d'une névrose nationale collective et qui font croire que l'outre-mer coûte cher et n'apporte rien ; et de ceux qui publiquement, impunément, sans aucune réaction de la part de l'État ni autosaisine judiciaire, cautionnent l'élan raciste de certains : je pense aux propos de Guerlain, qui reflètent malheureusement l'une des réalités larvées de notre nation, réalité qui n'est pas sans conséquence pour tous les hommes et les femmes de couleur de cette nation, y compris ceux de l'outre-mer. (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe SRC.)