La Guyane et la Martinique ont fait le choix d'une marche vers la collectivité unique. C'est un choix qui se justifie et qu'il faut bien entendu respecter. La Réunion a quant à elle fait le choix contraire. Mayotte sera bientôt – enfin ! – un département français. Quant aux collectivités à statut particulier, les règles qui les régissent ont été progressivement adaptées à leurs spécificités.
Le panorama ne serait pas tout à fait complet si je ne disais un mot de la Guadeloupe, à laquelle je suis, comme vous, madame la ministre, profondément attaché. J'ai le sentiment qu'en Guadeloupe, on continue d'évoquer la perspective d'une évolution statutaire. Pourquoi pas ? Si elle se fait en Martinique, pourquoi ne se ferait-elle pas en Guadeloupe ? À ceci près qu'en Guadeloupe, la population s'est prononcée, sans ambiguïté, lors du référendum du 7 décembre 2003 : 73 % des Guadeloupéens ont clairement opté pour le statu quo.
D'où ma question, madame la ministre : dans la période difficile que connaît aujourd'hui la Guadeloupe, avec les tensions sociales qui menacent à tout instant de renaître, le moment n'est-il pas venu de dire clairement que, si nous sommes ouverts à toutes les possibilités, nous voulons aussi écouter la voix du peuple, qui a exprimé cette demande de statu quo il y a maintenant sept ans ?