Le SNIT est un excellent document, même si on peut regretter que, concernant la multimodalité, il ne reprenne pas les objectifs de report définis par la loi « Grenelle I », ni les 25 % d'augmentation du fret non routier, pas plus que la référence au réseau transeuropéen de transport. Comment les différents modes vont-ils s'articuler entre eux ? Pourquoi les plateformes multimodales, qui permettent des jonctions entre les différents modes de transport, n'ont-elles pas fait l'objet d'une description ? Cet élément revêt une importance particulière dans la mesure où, par exemple, elle bloque actuellement le développement de l'autoroute ferroviaire sud-Atlantique.
S'agissant de la consommation d'espaces, et conformément aux recommandations de l'Autorité environnementale, le SNIT prévoit la consommation de 300 km2. La même autorité a indiqué que, dans le cadre du SNIT, une réduction de la consommation des espaces agricoles et naturels était souhaitable. Cela est-il réaliste, dans la mesure où les effets combinatoires de l'urbanisation ainsi que des infrastructures des collectivités territoriales n'ont pas, à mon sens, été suffisamment pris en compte ?
Les projets autoroutiers inscrits au SNIT - qui correspondent à un accroissement de 7,5 % du réseau - semblent disproportionnés dans un pays qui compte le réseau le plus dense d'Europe. Pouvez-vous enfin préciser le scénario de référence retenu pour les comparaisons et le suivi du SNIT ? Contient-il en particulier la liste des opérations irréversiblement engagées ?