Je voudrais mettre l'accent sur le problème de l'inaccessibilité aux Alpes du Sud, qui restent classées en niveau 5 – le plus haut – par la DATAR. Les deux départements concernés, les Hautes Alpes et les Alpes de Haute Provence, qui vivent à 80 % du tourisme, souffrent d'un enclavement ferroviaire, aérien et autoroutier. À ce sujet, je suis favorable, si elle existe, à une alternative crédible à l'autoroute Gap-Grenoble, véritable « serpent de mer » de l'aménagement de nos territoires.
Sur le plan ferroviaire, dans le cadre du plan État-région, des études en vue du débat public ont débuté sur le raccordement entre Briançon et l'Italie, qui est en réalité une liaison franco-française puisque le tracé envisagé passe par l'Italie pour rejoindre la France. Ce même raccordement fait l'objet d'une étude par la Commission intergouvernementale pour les Alpes du Sud, et ce depuis deux ans. Néanmoins, mes collègues au sein de cette commission m'ont fait savoir que si ce raccordement ne figurait pas au SNIT, cette étude serait arrêtée. Or ce raccordement transfrontalier est le seul à même de nous relier au réseau ferroviaire national, et il ne s'agit pas d'une autoroute ferroviaire, avec toutes les nuisances induites, comme la liaison Lyon-Turin. Qu'en est-il donc de son inscription au SNIT ? S'il n'y figurait pas, cela signifierait un « no future » au développement touristique de toute une partie du territoire national.