Je confirme ses propos sur les tendances actuelles en matière d'asile et la nécessité de concilier notre tradition et la lutte contre les détournements, ainsi que le lien entre immigration et développement solidaire.
Son intervention rejoignait sur plusieurs points celle de Claude Goasguen, qui a rappelé à juste titre que nous devons faire preuve de solidarité envers les chrétiens d'Orient ; l'actualité vient de le montrer de manière tragique en Irak.
Claude Goasguen a également insisté sur la nécessité d'une approche globale de l'immigration. Je confirme que nous sommes prêts à ouvrir avec lui une réflexion approfondie sur l'asile, même si, comme j'ai déjà eu l'occasion de le lui dire en commission et dans cet hémicycle, le droit de travailler pose des difficultés. Je ne reviens pas sur mes arguments, notamment le risque d'attractivité que cela pourrait comporter. Nous aurons l'occasion d'en discuter plus avant s'il le souhaite.
Madame Mazetier, vous vous êtes d'abord étonnée que je n'assiste pas à la discussion du budget du développement solidaire. Vous savez pourtant que j'étais hier à Londres, où j'accompagnais le Président de la République au sommet franco-britannique. Je suis sûr que vous vous réjouissez avec nous de la poursuite de notre coopération avec les Britanniques en matière d'immigration. (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe UMP.) Vous aurez noté que le passage d'un gouvernement travailliste à un gouvernement conservateur n'a rien changé à la politique migratoire britannique, ni à la qualité de nos relations avec les Britanniques en la matière. (Même mouvement.)
Vous avez ensuite évoqué Frontex, vous interrogeant sur le rôle qu'y joue la France. Rassurez-vous : la France apporte toute sa contribution à Frontex. Je rappelle que les mesures récemment adoptées par le conseil des ministres à Bruxelles résultent d'une proposition française relative à l'évolution de la doctrine, des moyens et des méthodes d'intervention de Frontex. J'aurai l'occasion de le rappeler dès vendredi en Grèce. Ce pays a lancé à l'Europe un véritable appel au secours à propos de l'immigration clandestine et a demandé l'intervention de Frontex, et la France a été le tout premier État à répondre à cet appel. Je m'y rendrai avec Mme Malmström, commissaire européenne, pour observer sur place le travail de nos gardes-frontières. Je suis sûr que cela aussi vous réjouit.
Quant au reste de votre intervention, dans le style inimitable qui vous est propre,…