Monsieur Hervé Féron, j'ai été très émue par ce vibrant plaidoyer en faveur de la rémunération de professionnels de santé dont les revenus comptent parmi les plus élevés. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.) Ils y seront certainement extrêmement sensibles.
Il est tout à fait normal qu'un certain nombre de baisses de tarifs soient enregistrées pour des professions qui ont des gains de productivité extrêmement intéressants : c'est une simple question de bonne gestion du système d'assurance-maladie.
Je rappelle au passage que, du fait de ces rémunérations élevées, la presque totalité des praticiens exercent en secteur 1 : il n'y a donc pas de difficulté d'accès aux soins.
Mais vous avez posé une question plus sérieuse, celle du dépistage du cancer du sein. Nous ne notons pas une réduction du nombre de femmes se faisant dépister, bien heureusement, mais un ralentissement de la hausse de ce taux de dépistage entre cinquante et soixante-quatorze ans. Le taux n'est que de 53 %, alors que notre objectif est de 70 %, et que le Président de la République a souhaité que ce taux augmente de 15 % dans le deuxième plan cancer.
En continuation à ma réponse à Catherine Génisson, nous constatons des inégalités très fortes entre les territoires, qui marquent les limites des campagnes généralisées. Il faut donc mener des politiques ciblées sur certaines régions ou sur certaines populations, en développant un certain nombre de démarches, comme celle que j'ai observée chez Patrick Devedjian à Antony, où des femmes relais accompagnent des personnes en grande difficulté. Voilà ce que nous allons faire pour améliorer le taux de dépistage du cancer du sein. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)