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Intervention de Jean-François Lamour

Réunion du 19 décembre 2007 à 15h00
Pouvoir d'achat — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-François Lamour :

C'est tout le sens de notre action. Notre travail a commencé dès le début de cette législature. La loi TEPA a tracé les premiers sillons d'une politique ambitieuse en faveur du pouvoir d'achat pour tous, pour les salariés les plus modestes et pour les classes intermédiaires, au grand dam, mesdames et messieurs de l'opposition, de vos arguments qui sont souvent des plus simplistes.

Mais nous voulons aller plus loin, et plus vite. Le Président de la République l'a dit et répété : c'est dans l'action que nous trouverons les résultats de notre politique, pas dans les discours. Ce projet de loi présente de bonnes mesures, comme celles sur le rachat des RTT et la participation. Mais son ambition, plus complète, est d'agir sur plusieurs fronts.

Le logement, qui revient de façon constante dans les préoccupations des Français, est fondamental car il représente la capacité à sécuriser sa vie, à éloigner une précarisation qui, plus que jamais, effraie bon nombre de nos concitoyens. Mais sans pouvoir d'achat, sans capacité financière, comment voulez-vous accéder à un logement décent ?

Je suis élu d'une circonscription socialement très hétérogène. Les Parisiens que je rencontre en rendez-vous ou sur les marchés me font part, dans près de deux tiers des cas, de leurs difficultés à accéder à un logement normal, c'est-à-dire adapté à leur cellule familiale. Ce parcours, semé d'obstacles, touche tout particulièrement les jeunes. C'est cette jeunesse-là, innovante, volontaire, déterminée, qui a besoin d'un coup de pouce pour continuer à avancer.

Je rencontre des jeunes commerçants qui m'expliquent leur désarroi devant les conditions posées par certains bailleurs pour louer un appartement. Je discute avec des familles, des jeunes couples, des jeunes parents, qui doivent partir de leur quartier, se déraciner parce qu'ils n'ont plus les moyens de se loger dans les rues de leur enfance. Je vois de jeunes travailleurs, cadres, chefs d'entreprise, fonctionnaires, qui ne peuvent plus vivre où ils veulent parce qu'ils n'ont plus les moyens de choisir.

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