Je le constate dans un département très rural comme le mien, la Meuse. La mise en place des maisons médicales et d'outils de défiscalisation dans les zones de revitalisation rurale, les démarches des collaborateurs du ministère de la santé en direction des universités aboutissent à faire venir de jeunes praticiens dans des zones de désert médical.
Cependant, si j'estime qu'il n'est pas nécessaire de mettre en place des mesures plus coercitives – je ne voterai pas pour l'amendement de M. Garrigue –, il me paraît nécessaire de rendre plus cohérents les divers dispositifs.
Je suis particulièrement frappé par le développement des maisons médicales, si fort que les jeunes médecins se demandent parfois dans laquelle ils doivent aller. Nous sommes même confrontés à une concurrence entre zones de revitalisation rurale et entre ces zones et les zones franches urbaines. Un exemple m'a beaucoup marqué à cet égard : un médecin d'un secteur difficile, parti s'installer à La Rochelle parce qu'il y avait une maison de vacances, a pu trouver à s'établir dans une zone de revitalisation urbaine, qui ouvre droit à des exonérations de charges.
Il m'apparaît nécessaire de remettre à plat ces dispositifs. Le processus est déjà engagé pour les zones de revitalisation rurale, à la suite du CIADT du 9 juillet dernier. C'est l'occasion de prendre en compte l'ensemble des dispositifs.