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Intervention de Christophe Lecourtier

Réunion du 27 octobre 2010 à 11h00
Commission des affaires économiques

Christophe Lecourtier, Directeur général d'Ubifrance :

C'est avec une certaine émotion que je viens rendre compte devant cette commission trois ans après l'audition de Mme Christine Lagarde lorsqu'elle occupait les fonctions de ministre du commerce extérieur. C'est à cette occasion qu'Alain Cousin et moi nous sommes rencontrés et qu'a débuté notre collaboration. Je veux souligner le fait qu'Ubifrance est une entreprise publique de taille moyenne, environ 1.400 hommes et femmes répartis aux quatre coins du monde, qui a une vocation de service public consistant à faire prévaloir l'intérêt général dans le champ des relations commerciales internationales.

Le défi que doit relever notre entreprise consiste à permettre à la France de se sortir de la mondialisation et à aider les PME à intégrer ce changement d'échelle. Nous devons dans ce contexte mesurer ce que le monde attend de la France et ce que la France peut offrir au monde, donc tenter de faire coïncider ces deux données. Nous pouvons être fiers d'avoir relevé un premier défi qui consistait à créer pour la première fois dans ce pays une agence consacrée exclusivement au développement international des PME. Il importe de souligner que cette création est intervenue en 2009, en pleine crise économique, alors que le continent européen intégrait peu à peu l'affaiblissement de son rôle à l'échelon planétaire.

Il faut se féliciter de ce que les PME ont répondu présent depuis la création de ce nouveau service, ainsi les entreprises soutenues par Ubifrance ont vu leur nombre passer de 9.000 à 24.000.

Le nouveau défi à relever consiste désormais à transformer l'essai et à faire en sorte qu'Ubifrance soit réellement partie prenante à la conclusion des affaires et non pas seulement à la prospection des marchés. Nous devons être capables de passer d'une simple obligation de moyens à une véritable obligation de résultat en ce domaine. Le projet d'entreprise que nous portons doit afficher clairement la volonté d'assumer une partie du risque aux côtés des entreprises. Une telle démarche constitue sans doute une sorte de révolution copernicienne pour nombre de nos collaborateurs qui sont, comme moi-même d'ailleurs, issus de la haute fonction publique. J'ajoute qu'une partie des ressources d'Ubifrance dépend du succès des entreprises.

Aujourd'hui, en effet, notre budget est mixte puisqu'il est constitué à hauteur de deux tiers de subventions de l'État et que le tiers restant, soit à peu près 50 millions d'euros, provient des entreprises. J'ajoute que nos tarifs et nos recettes n'ont pas augmenté depuis deux ans alors que dans le même temps le nombre d'entreprise aidées a été multiplié par 2, 5. À la demande des pouvoirs publics et conformément à l'esprit de service public qui prévaut dans l'entreprise, nous avons doublé le taux de subvention que nous apportons aux entreprises. Les augmentations de notre budget ne concernent donc que les crédits d'intervention qui sont destinés à aider les entreprises pour réduire d'environ 40% leurs frais de transport et surtout le prix des surfaces d'exposition de leurs produits lors de salons professionnels. Je crois que ce type d'aides dans la prise de contact avec les marchés étrangers a permis de faire franchir le pas à bon nombre de PME qui hésitaient à se lancer.

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