Le projet de budget offre deux lectures possibles. Il est habile d'avoir intégré le service civique dans les crédits de la jeunesse et de la vie associative, ainsi apparemment en hausse de 10 %. Mais, si l'on met à part l'action 3, relative au service civique, la réalité budgétaire traduit une diminution de 10 % des moyens, ce qui, d'ailleurs, ne représente pas une somme très élevée dans un budget déjà dérisoire. Et nous assistons, d'année en année, à une continuelle diminution de celui-ci.
Le changement du périmètre des missions provoque une confusion qui masque le désengagement criant de l'État en faveur de la jeunesse et de la vie associative.
Un an après le discours « Agir pour la jeunesse » et dix mois après la Conférence nationale de la vie associative, que reste-t-il ? En direction de la jeunesse, seulement le service civique. Le fonds d'expérimentation, pourtant initié par ce Gouvernement, voit ses crédits baisser de 44 %. Ses partenaires ont joué le jeu, mais on les laisse maintenant tomber. Ainsi, dans mon département de Loire-Atlantique, où certaines associations se sont engagées, le conseil général a apporté sa participation, et l'on va maintenant lui expliquer qu'un an plus tard les priorités du Gouvernement ont changé.
Monsieur le secrétaire d'État…