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Intervention de Martine Billard

Réunion du 28 octobre 2010 à 15h00
Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2011 — Après l'article 13, amendement 96

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMartine Billard :

Le fait que nous ayons régulièrement ce débat de santé publique est significatif. Et je suis étonnée quand certains de nos collègues se récrient lorsqu'on leur dit que le tabac tue, qu'il fait des milliers de morts. C'est pourtant la réalité, et je rappelle que l'Union européenne a décidé d'apposer sur tous les paquets de cigarettes la mention « Fumer tue », mesure reprise aujourd'hui par d'autres pays dans le monde, qui lancent des campagnes pour diminuer la consommation de tabac.

Le tabac peut certes être un plaisir – je le reconnais d'autant plus volontiers que j'ai moi-même été fumeuse – mais, en dehors de cela, son utilité est nulle ; au contraire, c'est un produit dangereux pour la santé et mortel. On ne peut donc pas systématiquement rechercher des arguments pour contrer des décisions qui relèvent de la santé publique et sont de bonne gouvernance.

Monsieur Mallié, je suppose que nous sommes nombreux à avoir reçu votre argumentaire expliquant pourquoi l'amendement d'Yves Bur serait un désastre économique, comment il augmenterait la contrebande, voire le nombre de morts ! Mais entre la santé publique et les arguments économiques, le groupe GDR choisit sans hésiter la santé publique. C'est d'ailleurs, du point de vue économique, ce qui coûte le moins cher à terme. (Approbation sur les bancs du groupe SRC.)

En ce qui concerne les buralistes, la question est de savoir comment faire pour que ceux qui sont notamment installés dans les zones de campagne et participent à la vie de nos territoires puissent maintenir leur activité sans être pénalisés par la diminution des ventes de tabac.

Les jeunes recommencent à fumer massivement ; les femmes se sont mises à fumer au nom de l'égalité, ce qui va induire chez elles une baisse de l'espérance de vie, contrairement à ce que prétendent ceux qui prédisent des milliers de centenaires en 2060, sur la base de comparaisons peu sérieuses avec la génération née en 1870 et sans prendre en compte l'apparition des nouvelles maladies liées au tabac, à l'alcool ou aux pollutions environnementales.

Il faut prendre des décisions courageuses, et nous voterons donc cet amendement.

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