La démonstration de notre collègueYves Bur était lumineuse à bien des égards.
Tout d'abord, monsieur le ministre, l'existence de petites actions gratuites ou de petites stock-options n'est pas de nature à nous rassurer, et devrait vous inquiéter encore plus que nous. Vous êtes ministre du budget, chargé tout de même de faire rentrer l'argent dans les caisses de l'État et dans les caisses de la sécurité sociale. Le fait que de très grosses rémunérations soient exonérées est évidemment particulièrement choquant sur le plan moral, de même que sur le plan social eu égard à l'équité ; nous ne tenons cependant pas seulement un discours moral, mais également économique car l'exonération concerne aussi les petites rémunérations. De ce point de vue, notre collègue est parfaitement cohérent : je rappelle qu'il a appelé à voter contre un transfert massif – 130 milliards d'euros ! – à la CADES, c'est-à-dire sur les épaules des générations futures.