Ces amendements ont perdu de leur portée compte tenu des décisions qui ont déjà été prises. L'idée de soutenir les retraites, à titre individuel ou collectif, par un certain type de capitalisation est ancienne. On a pensé à la participation, à laquelle j'étais favorable, puis aux fonds de pensions, entre lesquels on n'a jamais réussi à arbitrer véritablement. Puis il y a eu la création du fonds de réserve des retraites, sorte de capitalisation à l'échelle nationale pour soutenir les retraites.
Je pense que c'est une erreur profonde de remettre aujourd'hui en question ce fonds, qui est un outil extrêmement important et qui mériterait, au contraire, d'être conforté. Notre pays a, de surcroît, besoin d'épargne longue. Préserver l'usage du FRR pour les années vraiment les plus difficiles du point de vue de l'équilibre démographique entre actifs et inactifs serait infiniment préférable aux solutions d'expédients que l'on choisit aujourd'hui.
Les deux amendements que je propose visaient à affecter cette année les ressources non pérennes au capital du FRR plutôt qu'à la CADES. Je les retire parce qu'ils n'ont plus de signification, mais la question méritait d'être évoquée.