Monsieur le président, je ne reviens pas sur les arguments développés pour justifier le refus du Gouvernement d'accompagner l'amendement de Mme Poletti.
Monsieur Méhaignerie, je vous remercie de bien vouloir inscrire les travaux de la commission des affaires sociales, que vous présidez, avec beaucoup de talent et de compétence, dans l'optique de l'équilibre général de maîtrise de nos finances publiques, de réduction des déficits et d'inscrire dans une nouvelle trajectoire, dans la durée, une meilleure gestion de nos dépenses.
S'il est un domaine dans lequel la terminologie ou le concept de meilleure gestion de nos dépenses doit trouver une dimension politique et sociale plus élevée que partout ailleurs, c'est bien pour les dépenses d'assurance maladie. Nous sommes là dans le juste équilibre – comme M. Bur l'a souligné entre ce qui est efficace, ce qui est socialement utile et ce qui correspond aussi, sur le plan du coût, à notre capacité d'accompagner de manière profonde le développement du pays. Je rappelle que la progression de 3 % de l'ONDAM est plus de deux fois supérieure à l'évolution du coût de la vie. Dans un pays moderne, comme le nôtre, aussi développé et aussi solidaire, cela reste une ligne de force puissante de construction de notre façon de vivre ensemble.
J'ai bien entendu les propositions du président Méhaignerie. Je prends l'engagement de solliciter tout de suite la CNSA sur le détail, région par région, des engagements et sur le fléchage de toutes les places à venir. Vous disposerez naturellement, sur un sujet de cette importance, de tous les éléments de réflexion avant la réunion de la commission mixte paritaire, ce qui me semble la moindre des choses. Le Gouvernement est à la disposition du Parlement en tout temps, tous lieux et toutes circonstances.