Monsieur le ministre, je vois une contradiction dans vos propos. D'une part, vous expliquez que ces 100 millions ne correspondent qu'à une mesure de trésorerie et que nous ne devons pas nous inquiéter : si les besoins existent, on débloquera les crédits nécessaires. De l'autre, vous expliquez qu'il faut respecter les engagements financiers qui ont été pris, qu'il est absolument nécessaire de ne pas dépasser l'ONDAM et qu'il faut donc se satisfaire des ressources disponibles. De deux choses l'une : ou les ressources sont disponibles ou elles ne le sont pas. À vous entendre, on a le sentiment que les crédits sont gelés et n'ont pas vocation à être affectés à la construction de nouveaux établissements ou à la rénovation.
Je ne peux donc que m'associer aux propos des collègues qui ont décrit une situation qui vaut sur l'ensemble du territoire. Partout la population très âgée augmente, ce qui est une bonne chose, mais cela entraîne une augmentation des besoins. Or il manque des places pour accueillir les personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer et celles qui sont en grande dépendance. Vous pouvez nous renvoyer à la loi sur la dépendance, mais cela fait trois ans que l'on nous en parle ; nous verrons bien ; mais l'amélioration de la prise en charge des soins n'implique de toute façon pas celle des locaux.