Monsieur Degauchy, vous avez raison : vendredi et samedi derniers, en Corée du Sud, les ministres des finances et les gouverneurs des banques centrales des vingt pays les plus importants en termes de PIB, représentant environ 85 % de l'économie du monde, se sont retrouvés pour conclure trois points importants.
Premièrement, ils se sont mis d'accord sur une réforme du Fonds monétaire international dont le bilan est satisfaisant pour la France, qui n'a pas joué la variable d'ajustement, et qui a permis la représentation des grands pays émergents, le maintien de six des pays du G 7 – dont la France, qui a préservé son siège et donc son droit de vote.
Deuxièmement, les pays représentés ont décidé de coordonner leurs politiques économiques à travers la question des changes : ils s'interdiront dorénavant tout protectionnisme en matière de politiques de changes.
Ce changement profond augure bien du troisième point : la confirmation de l'agenda défini par le Président de la République pour la présidence française du G 20, qui avait identifié trois thèmes – le système monétaire international, les matières premières et les produits financiers dérivés sur les matières premières, la gouvernance mondiale.
Le système monétaire international devra être modifié pour préserver les pays émergents, pour diversifier les réserves. Cet objectif a été confirmé le week-end dernier à Séoul.
En ce qui concerne les matières premières et les produits dérivés, il a été constaté que l'ensemble de la régulation financière avait progressé mais que nous devions avancer encore sur la question. Bruno Le Maire y travaille lui aussi.
Pour ce qui est de la gouvernance enfin, la réforme du Fonds monétaire international et le maintien de la place de la France constituent un véritable progrès et augurent bien de la présidence française. (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe UMP.)