C'est un échec sur le fond, car la grande majorité des Français a compris que votre réforme est injuste.
Elle est injuste parce qu'elle appuie son financement sur les revenus des salariés en épargnant les revenus du capital.
Elle est injuste car les personnes qui travaillent à dix-huit ans devront cotiser quarante-quatre ans alors qu'elles effectuent les travaux les plus pénibles.
Elle est injuste pour ceux qui ont des carrières incomplètes et qui devront travailler jusqu'à soixante-sept ans pour ne pas être pénalisés – nous pensons en particulier aux femmes.
C'est un échec sur le fond : vous avouez vous-même que cette réforme ne règle pas le problème et qu'il faudra la reprendre en 2013.
Mais c'est aussi un échec sur la forme : il n'y a pas d'exemple sous la Ve République d'un gouvernement et d'un Président aussi sourds aux attentes de nos concitoyens (Exclamations sur les bancs du groupe UMP), aux propositions de l'opposition et des partenaires sociaux.