Nous en sommes maintenant au projet de loi de financement de la sécurité sociale. (Brouhaha sur les bancs du groupe SRC.)
Allons, on a deux minutes pour maudire ses juges, puis on s'incline et on discute de choses sérieuses.
L'enjeu décisif auquel nous sommes aujourd'hui confrontés est de réduire notre déficit en agissant sur la dépense sans provoquer d'effet récessif alors même que la croissance est en pleine reprise.
Cette exigence concerne, à côté du budget de l'Etat et des concours de ce dernier aux collectivités locales, les comptes sociaux, à court et moyen terme.
Nous devons, dans une période de réduction de la dépense publique, assurer la pérennité d'un système social unique par le niveau de protection qu'il assure. C'est un défi de taille. Si nous voulons garantir aux générations futures un confort social similaire au nôtre, il nous faut relever ce défi.
Notre système social est au coeur de la cohésion nationale. Nous avons pu constater, pendant la crise, l'importance de son rôle d'amortisseur. Mais il en porte aujourd'hui les cicatrices. Il est donc impératif que nous résorbions ses déficits et que nous assurions son équilibre à long terme.
La stratégie que je vous propose pour 2011 au nom du Gouvernement répond à cet impératif. Elle s'inscrit dans une trajectoire globale, à moyen terme, visant à préserver le formidable atout que constitue notre sécurité sociale.
Mes collègues déclineront, avec compétence, chacun des dispositifs de ce projet de loi. Je veux souligner que la crise…