Nous sommes donc appelés à nous prononcer sur le texte issu de la CMP concernant la réforme des retraites. La CMP s'est conclue sur un accord, ce qui n'a rien d'étonnant car les principes retenus sont bons.
La réforme des retraites est en effet indispensable si nous voulons sauvegarder notre système de retraite par répartition fondé sur la solidarité intergénérationnelle entre les actifs et les retraités, et si nous voulons donner confiance aux jeunes qui ont l'impression de cotiser aujourd'hui sans disposer de droits à une future retraite.
La réforme est nécessaire pour des raisons démographiques. Tout le monde connaît les données : la génération du papy-boomde 1945 – 800 000 naissances, contre 450 000 les années précédentes – arrive à l'âge de la retraite ; de plus, nous gagnons un trimestre par an d'espérance de vie en bonne santé, ce qui entraîne la nécessité de payer plus longtemps les prestations retraites. Depuis 1981, sept années ont ainsi été gagnées.
La simple logique voudrait donc que l'on reporte l'âge de départ à la retraite non pas à soixante-deux ans, mais à soixante-sept.