Vous avez tué la perspective d'une réforme apaisée et de progrès. Alors qu'il vous appartenait de redonner confiance dans l'avenir, vous avez tout sacrifié sur l'autel du court terme. Il était de votre responsabilité de garantir les retraites dans la durée ; vous renvoyez tout à 2013. Tandis que les Français doutent du progrès social, vous leur avez démontré que la roue de l'histoire avait cessé de tourner dans le bon sens pour eux.
Il est encore temps, temps d'ouvrir le dialogue, temps de négocier, temps d'écouter le message des Français. Puisque vous ne croyez pas en votre réforme au point d'en prévoir une autre dès 2013, puisque vous savez que votre texte, au fond, ne règle rien, faites donc preuve de courage et d'audace : acceptez le débat, un débat que les socialistes entendent en tout cas poursuivre. C'est leur rôle de parti d'opposition,…