Où est la justice quand on demande à des hommes et à des femmes aux parcours précaires, chaotiques, qui ne peuvent faire valoir une carrière complète, de travailler jusqu'à soixante-sept ans ?
Vous prétendez avoir entendu les demandes des Français et, par conséquent, avoir apporté des aménagements à votre texte. En réalité, votre réforme s'apparente à un vrai jeu de massacre. À propos des carrières longues, vous oubliez de dire aux Français que vous imposez à ceux qui ont commencé à travailler jeune, comme à tous les autres, de travailler deux ans de plus : celui qui a commencé à dix-huit ans devra cotiser quarante-quatre annuités avant de pouvoir s'arrêter.