…qui rejette à plus de 70 % votre réforme et soutient au-delà de tout ce qui était prévu les mouvements de protestation et de grève, un pays chaque jour plus déterminé à vous dire sa colère.
Tout cela pour quoi ? Pour une réforme qui n'en est pas une, une réforme qui ne règle rien, une réforme dont l'injustice est le leitmotiv et peut-être, d'ailleurs, la raison d'être car, contrairement à ce que vous pensiez et affirmiez, il n'y avait pas, d'un côté, le camp des immobilistes et, de l'autre, celui des réformateurs. (« Si ! Si ! » sur les bancs du groupe UMP.) L'écrasante majorité des Français – presque 90 % – demandent une réforme, mais ils veulent qu'elle soit juste.
Où est la justice quand on fait reposer tout l'effort sur les salariés, alors que la crise nécessitait la mise à contribution des revenus du capital ?
Où est la justice quand on demande à ceux qui ont commencé à travailler jeunes de partir plus tard alors que, pour les autres, la réforme ne changera rien ?