Voilà la vérité : si à aucun moment vous n'avez trouvé les mots pour convaincre, c'est qu'il n'y avait pas de justification à l'injustifiable, pas de justification à votre réforme. (Protestations sur les bancs du groupe UMP.)
Chaque jour, vous nous présentiez une nouvelle argumentation. Vous nous avez d'abord dit qu'à un défi démographique il fallait répondre par des mesures démographiques ; sauf que la situation démographique était parfaitement connue en 2007 et que la donne n'a en rien changé par rapport à la loi de 2003. Il n'y avait donc aucune raison de mettre cette situation en avant.
Vous avez ensuite expliqué que ce qui comptait, c'était le courage de la vision, de la réforme. Nous étions alors en droit d'espérer qu'animé d'un tel courage, le Gouvernement concevrait une réforme garantissant les retraites jusqu'en 2030, 2040 voire 2050, puisque déjà la loi Fillon était censée tout régler jusqu'en 2020.