Madame Françoise Hostalier, la journée organisée au Trocadéro a été l'occasion pour nous tous ici, quelles que soient nos convictions politiques, de porter, à la lumière de la crise, un autre regard sur cette grave question de la pauvreté. À cette occasion, les associations, qui se sont beaucoup mobilisées et dont il faut saluer l'engagement, ont attiré à juste titre notre attention sur la pauvreté dans notre pays.
Pour ma part, j'ai rencontré beaucoup de personnes engagées contre la pauvreté, que ce soit au SAMU social, avec Xavier Emmanuelli, ou dans les centres d'hébergements et tous les endroits où se rencontrent non seulement des travailleurs ou des demandeurs d'emploi mais aussi des enfants, des personnes âgées et des familles monoparentales en situation de pauvreté.
Conformément à la loi de décembre 2008 sur le RSA, le Gouvernement remettra au Parlement, dans le courant du mois prochain, un rapport exhaustif, rédigé avec l'accord des associations. Il montre que entre 2006 et 2008, le taux de la pauvreté ancrée dans le temps a reculé de 11,5 %, ce qui correspond aux engagements pris par le Président de la République.
Pour autant, la pauvreté n'est pas réductible à un indice et il est clair que nous devons aller plus loin. J'ai donc élaboré, avec les associations concernées, une feuille de route que pourra porter notre collègue Étienne Pinte, puisqu'il est désormais président du Conseil national de lutte contre les exclusions, lequel comporte un observatoire dédié. Nous travaillerons notamment sur la notion de « reste à vivre », qui ne prend pas seulement en compte les ressources des personnes les plus pauvres, mais également les dépenses obligatoires, selon la proposition faite par Jean-Louis Borloo pour lutter contre la précarité énergétique. (Exclamations sur les bancs des groupes SRC et GDR. – Applaudissements sur quelques bancs du groupe UMP.)