Madame la députée, je suis toujours un peu étonné d'entendre un parlementaire évoquer des aménagements « subalternes », alors même qu'en réalité le texte a été largement amélioré par le travail de l'ensemble des parlementaires. (Protestations sur les bancs des groupes SRC et GDR.)
Si tel n'avait pas été le cas, la présence des députés et des sénateurs de l'opposition n'aurait pas été assurée comme elle l'a été. Je crois qu'en réalité c'est ensemble que nous avons travaillé.
Les choses étant ainsi précisées, je veux souligner que ce discours, je l'ai entendu en 1993, quand c'est une majorité de même nature que celle-ci qui a pris ses responsabilités pour modifier le régime général ; je l'ai entendu en 2003, quand François Fillon a bien voulu mettre en place une réforme qui, aujourd'hui, a anticipé celle que nous mettons en place sur le plan de la convergence en particulier ; je l'ai entendu en 2007-2008, quand Xavier Bertrand a fait en sorte que les régimes spéciaux fassent l'objet d'une réforme qui avance et monte en charge doucement.
Aujourd'hui, je l'entends à nouveau.
La question que je me pose est très simple : oui ou non, l'opposition est-elle capable de prendre une fois ses responsabilités dans le domaine de la retraite ? (« Non ! » sur les bancs du groupe UMP. – Protestations sur les bancs du groupe SRC.)
La réponse est non !
J'ai entendu, pendant des heures entières, débattre d'un projet dit alternatif. En réalité, je n'ai rien entendu en matière de retraite, seulement un projet de l'opposition qui consistait à proposer d'ajouter des impôts et des impôts pour faire croire qu'on pourrait financer les retraites. (Protestations sur les bancs des groupes SRC et GDR.)