En 1980, il y avait trois actifs pour payer la pension d'un retraité. Aujourd'hui, parce que nous vivons plus longtemps, il n'y a plus que 1,8 actif pour payer la pension d'un retraité. Avec un déficit de 32 milliards d'euros pour l'année 2010, notre système de retraite était donc en danger. Nous nous devions d'agir, car, si nous n'avions rien fait, le déficit aurait atteint 45 milliards d'euros en 2020.
Mes chers collègues de l'opposition, vous demandez, la main sur le coeur, le retrait de cette réforme, mais le choix du Gouvernement correspond à l'histoire et à la tradition de notre pays, en s'appuyant notamment sur la solidarité intergénérationnelle. Personne n'a envie d'une crise sociale, mais, si l'on ne pouvait plus payer les retraites, il y en aurait une.
Enfin, je veux souligner un point : la grandeur de notre démocratie réside dans notre capacité à accepter pacifiquement nos différences dans la confrontation des idées et le débat. L'intimidation, le blocage et la violence sont la négation de la démocratie et du pacte républicain. Ce que fait l'opposition depuis plusieurs jours pour contester cette réforme est tout simplement honteux. (Protestations sur les bancs des groupes SRC et GDR.)
Monsieur le secrétaire d'État, le temps de l'action était venu. Nous nous devions de mobiliser la représentation nationale sur la réforme des retraites…