On entend en effet parler à la fois de mise sous cocon pour les futurs porte-avions et de réforme des porte-avions britanniques actuels.
S'agissant de la défense anti-missiles balistiques, il s'agira, lors du sommet de Lisbonne, de passer d'une politique de défense de théâtre à une défense de territoire. La première et seule étape qui devrait être décidée à Lisbonne serait la mise en place d'un outil de commandement et de contrôle (C2) pour cette nouvelle défense, avec possibilité d'adjoindre à ce C2 des systèmes d'armes nationaux. Nous proposerons le système SAMPT avec des missiles Aster 30. La dépense induite par la mise en place du C2 sera de l'ordre de 800 millions d'euros au total. La France y participera à proportion de sa contribution au programme d'investissement de l'OTAN pour la sécurité (NSIP), c'est-à-dire environ 130 millions d'euros. Sur ce point, rien d'autre ne devrait être décidé à Lisbonne.
S'agissant des programmes d'études amont, il est possible de consacrer raisonnablement 10 à 15 millions d'euros de crédits étude amont par an sur ce sujet. En revanche, un démonstrateur d'intercepteur, endo- ou exo-atmosphérique, comme le souhaiterait l'industrie, supposerait de passer à un montant d'études amont supérieur à 50 millions d'euros par an, puis à des dépenses de développement qui ne sont pas prévues à ce jour.
La part de la France dans la prise en charge du surcoût de l'A400M sera de 550 millions d'euros (HT). À cela s'ajoutera, hors du budget de la défense, un investissement compris entre 450 et 500 millions dans le cadre des aides à l'exportation, sous la forme de prêts avec garantie de remboursement. La question a été traitée en collaboration avec les autres États parties au programme et nous nous sommes trouvés d'accord pour estimer à plusieurs centaines d'appareils les perspectives d'exportation de cet aéronef. L'A400M sera le premier appareil sur son segment, ce qui lui confère de bonnes chances.