Votre première question est la question centrale, celle qui conditionnera notre action pendant la fin de la décennie. On connaît le contexte : une programmation budgétaire triennale contrainte et une échéance électorale majeure en 2012. Pour la DGA, il est essentiel qu'une fois cette échéance passée, des choix déterminés et clairs soient faits. C'est ce à quoi nous allons travailler en 2011. Le niveau de ressources dont nous serons dotés fin 2012 et les années suivantes est capital. Nous commençons à y réfléchir avec l'état-major des armées. Il nous faut passer en revue les capacités opérationnelles, définir lesquelles doivent être mutualisées, partagées et conservées et en tirer les conséquences sur les programmes d'armement, et donc les technologies et l'industrie. C'est un travail considérable auquel nous nous attelons. Fin 2012, un premier projet devrait être prêt, qui permettra d'élaborer la loi de programmation militaire 2013-2018.
S'agissant des économies demandées, l'état-major des armées et la DGA ont tout fait pour ne pas gager excessivement l'avenir ; les choix fondamentaux devront avoir lieu en 2012.
Il va de soi que je ne vois aucun inconvénient à revenir devant votre commission sur ces questions.
En Allemagne, le débat devrait être tranché début novembre par le Bundestag sur les questions clefs que sont l'ampleur des réductions de personnel, la suspension du service national et la baisse du budget de défense. Sur ce dernier sujet, on entend parler d'une réduction de 8 à 9 milliards d'euros d'ici à 2014 pour les équipements ; s'il en est ainsi, les marges de coopération franco-allemandes dans ce domaine, déjà ténues, ne sont probablement pas appelées à s'améliorer.