Madame la présidente, monsieur le secrétaire d'État, chers collègues, le débat qui nous réunit porte à la fois sur la préparation du prochain Conseil européen et sur le prélèvement européen, c'est-à-dire sur la contribution de la France au budget de l'Union pour l'année 2011.
Je partirai du contexte économique dans lequel se trouve l'Europe et des défis qu'elle se doit de relever impérativement dans les mois qui viennent.
L'Europe a su faire face, vous l'avez dit, monsieur le secrétaire d'État, à une des crises financières et économiques les plus dévastatrices que le monde ait connues. Elle a réagi, souvent dans l'improvisation : ce qui a révélé la faiblesse des outils dont elle disposait pour faire face à cette crise, souvent dans la douleur : les antagonismes nationaux se sont manifestés au grand jour, notamment entre la France et l'Allemagne sur la question grecque, mais elle a réagi. Elle a su éviter malgré tout la faillite de son système bancaire. Elle a su mettre en place, même de manière très imparfaite, des plans de relance. Elle a su, surtout, surmonter la crise de l'euro.