Madame la présidente, monsieur le secrétaire d'État, mes chers collègues, je commencerai mon intervention sur l'article budgétaire relatif au prélèvement européen par quelques considérations ayant trait à la crise financière.
Le premier semestre de l'année 2010 a marqué un véritable tournant, s'agissant notamment de la politique des pays de la zone euro. Dès le mois d'avril, nous avons voté ici même un collectif pour mettre en place un plan de soutien urgentissime à la Grèce, avec, pour la partie Union européenne, 80 milliards d'euros, dont la moitié a été consentie par la France et l'Allemagne. Le mois suivant, en mai, nous avons dû voter un nouveau collectif budgétaire, également en urgence, pour mettre en place le fonds de stabilisation de la zone euro, à hauteur de 750 milliards d'euros, y compris la participation du FMI.
Ce sont certes des sommes considérables, mais elles étaient nécessaires pour venir en aide aux pays les moins solides de la zone euro. Car un État, y compris dans la zone euro, peut faire faillite. Dès lors que la confiance n'est plus là, il faut…