Comment expliquer que la part de la dépense publique dans notre valeur ajoutée batte les records européens : 53,5 % en 2004, contre 48,6 % en moyenne dans la zone euro et 36 % aux États-Unis !
Chers collègues, il nous faut changer de logique économique. L'évaluation, voilà un chantier que la France doit investir avec sérieux et courage. J'ai d'ailleurs cosigné un amendement consacré à cette question, avec Alain Joyandet et un de vos amis, Gaëtan Gorce, ici présent et à qui je tiens à rendre hommage.
Nous allons vous faire des propositions, dans le respect de la mission que Didier Migaud nous a confiée. Nous voulons notamment donner au Parlement le pouvoir d'être donneur d'ordre en matière de modernisation des outils d'évaluation de l'État. Vous voyez que l'UMP sait être constructive quand il le faut. (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)
Nous voulons faire la chasse à la dépense improductive.
Vous me demanderez peut-être ce qu'est une dépense productive : c'est une dépense qui rapporte plus à la collectivité qu'elle ne lui coûte. Il faut que l'État apprenne à arbitrer entre la dépense productive et la dépense improductive. C'est ce que visiblement vous ne comprenez pas, monsieur Emmanuelli.