Ce n'est pas une mince affaire que ce sujet. Le transfert des charges est en train de s'organiser ; derrière cette mesure, nous percevons l'allusion au matelas des mutuelles, alors qu'elles n'ont en fait que des réserves qui leur sont imposées.
En réalité, cette mesure va pénaliser l'ensemble des adhérents mutualistes, nuire à la coordination des soins et compromettre l'accès à la santé des ménages modestes, avec l'augmentation des cotisations des complémentaires. Au moment où ces ménages subissent déjà le poids de l'inflation et les difficultés de l'euro, une hausse des cotisations accroîtra le nombre des familles qui ne pourront plus s'offrir une couverture complémentaire et devront donc renoncer aux soins. Ces éléments qui s'additionnent toucheront les plus démunis. Il faut dénoncer à cette occasion le risque de démutualisation et le risque de santé à deux vitesses.